Mederic_Colligno_ Big_Band_CRD

Après trois années d'une résidence perturbée par la crise sanitaire qui a reporté plusieurs masterclasses et plusieurs concerts de restitution, Médéric Collignon présente le fruit de son travail, avec le Big-Band du Conservatoire Ardenne Métropole dirigé par son ami Dominique Tassot. Un répertoire résolument funk, un projet ambitieux auquel Médéric insuffle son énergie et qu'il mène à bien malgré les circonstances. Il s'y investit pleinement comme chef, instrumentiste et vocaliste, et invite le pianiste Yvan Robilliard avec qui il se produira en duo au cours de la soirée.

Médéric Collignon

“L’enfant terrible”, voilà comment on nomme Médéric Collignon et “dérapages burlesques du chant ou grondements inquiétants” voilà ce qui se dit de ses prestations.

Après avoir étudié la trompette classique au Conservatoire de Charleville-Mézières, et composé un arrangement du Quatuor de la fin des temps d'Olivier Messian, Médéric Collignon décide de passer à l’improvisation. Il se consacre au répertoire de jazz et à « ses enfants » et trouve assez rapidement sa propre voie. Arrivé à Paris vers 27 ans après quelques années riches d'expériences, il croise des acteurs principaux du jazz français : Cl. Barthélémy, M. Portal, L. Sclavis, D. Badault, A. Emler, etc. et participe activement aux orchestres comme « Le Sacre du Tympan » de F. Pallem ou le « Zhig Band » de S. Gaxie. Il devient bassiste dans Alerta G tout en jouant dans l’ONJ. Dans ses projets personnels, il passe au mixer de grandes œuvres collectives : « Porgy & Bess » de G.Evans et M.Davis, la période électrique de Miles entre 1968-75, le rock progressif de « King Crimson », les musiques de films de L.Schifrin-Q.Jones-D.Shire, le Hip-Hop (l'âge d’Or) et bientôt ses propres compositions. Il joue partout, ne laisse jamais indifférent le public curieux. Son appétit insatiable s'enrichit de théâtre, de cinéma, d'expositions, de littérature, de performance. Il accumule les récompenses, qui n'entravent ni son indépendance, ni sa curiosité, ni son énergie sans cesse nourrie de nouveaux outils technologiques.

Déjà récompensé par trois Victoires du jazz, le trompettiste et vocaliste Médéric Collignon fusionne comme personne le phrasé fulgurant de Miles Davis et la fantaisie du scat de Dizzy Gillespie. Quand il rencontre Yvan Robilliard, explorateur de claviers entre aigus frénétiques et graves percussifs, cela donne des improvisations époustouflantes. Entre ces deux-là flotte le désir permanent de se surprendre pour emporter le public dans un tourbillon de créativité.
«...Ils font dans l’acoustico-électrique. Un voyage au cœur de tant de références, en séquences si rapides qu’on a à peine le temps de s’installer hop hop !!! la séquence, la bribe, le riff, l’idée pas épuisée dans son développement et déjà la suivante s’invite : un tourbillon. L’un pousse l’autre, l’autre réplique, ils s’associent, se dissocient, se réconcilient. ... C’est exceptionnel. Envoûtant. Chamanique.» Culture Jazz

PARCOURS

MÉDÉRIC COLLIGNON : Bugle, cornet, voix et électronique

Le parcours de Médéric Collignon est à l’image de son talent immense, dense... boulimique ! On a le tournis en énumérant les formations, les expériences, les projets, les compositions... auxquels il a participé. Musicien à l’imagination débordante, Médéric Collignon est passé par quasiment tous les styles possibles depuis le début de sa carrière: salsa, bal, jazz 60’-70’, funk, trash, new orleans, r’n’b, jazz contemporain,jazz moderne, ethno-funk, électronique... Sur scène, comme un maître marionnettiste, il manipule les instruments et les sons pour les pousser toujours plus loin. Médéric Collignon parle souvent de « montrécouter » sa musique, car il s’agit avant tout de « physique » : d’ondes, de collisions, de musiciens en action, de corps en mouvement..
Brillant compositeur, Médéric Collignon a adapté et réécrit avec talent Porgy and Bess pour son quartet survitaminé Jus de Bocse, en y apportant beaucoup de fraîcheur et de liberté. Avec ce projet, il a remporté le prix de la révélation française de l’année (prix Frank Ténot) aux Victoires du jazz 2007. Avec le même quartet, il sort un nouvel album, Shangri-Tunkashi-La autour de Bitches Brew en février 2010, hommage aux années 1968-75 de Miles Davis.
Le groupe est récompensé en juillet 2010 par la Victoire du jazz du meilleur artiste ou groupe de l’année.
En 2012, Médéric Collignon et le Jus de Bocse s’associent à deux quatuors à cordes et sortent l’album À la Recherche du Roi Fripé, relecture de King Crimson qui lui vaut une nouvelle Victoire du Jazz en 2013.
Tout en participant depuis quelques années au “power group” Wax’In à divers projets avec Yvan Robilliard, des comédiens et danseurs, Médéric Collignon et le Jus de Bocse repartent en tournée avec un nouveau projet. Entre Gangstarr et Tribe Called Quest, le Jus de Bocse se sample lui-même et inverse le processus classique qui consiste à slamer sur des boucles préenregistrées. L’improvisation occupe également une place majeure dans les représentations scéniques du groupe.
Les sonorités musicales afro-américaines s’électrisent sur scène sous la volubilité inimitable de Médéric Collignon et de son quartet. Artiste musicien aux multiples facettes, Médéric Collignon plonge le public dans une transe musicale faite de jazz et de hip-hop. Les morceaux de swing sont samplés et associés aux extraits de discours de grands hommes qui ont fait l’Histoire.
Son énergie folle, Médéric Collignon la donne pour faire vivre sa musique... et l’on se met à rêver, nous aussi, qu’elle soit inépuisable.

YVAN ROBILLIARD : Claviers

Pianiste et compositeur, Yvan Robilliard débute le piano à l’âge de quatre ans au sein d’une famille de musiciens classiques. Dès les premières bases acquises, sa spontanéité le pousse vers le jazz et l’improvisation. Il ne se désintéresse pas pour autant du classique dans lequel il évolue, obtenant ses premiers prix de piano et de musique de chambre au CNR de Lyon puis au Conservatoire supérieur de Paris-CNR. Il participe tout au long de sa formation à des masterclass donnés par Roger Muraro, Germaine Mounier et Vadim Repin.
À sa sortie du conservatoire, il étudie le jazz avec Manuel Rocheman Bernard Maury et Denis Colin (avec lequel il obtient une médaille d’or à l’unanimité au conservatoire de Montreuil) et la composition avec Michel Merlet à l’École Normale de Musique de Paris où il reçoit son diplôme. Yvan Robilliard rencontre Antoine Hervé en 2003 avec qui il entame un travail d’approfondissement musical. Ce dernier lui propose d’enregistrer et de produire son premier album solo Mouvance. En 2005, il obtient les premiers prix de soliste et de composition au concours national de jazz à la Défense. Dans le cadre du programme jazz primeur organisé par Culturesfrance, il se produit en solo dans le monde entier.
En 2007, il participe à l’album Spider’s Dance du contrebassiste Hubert Dupont avec le saxophoniste indo-new-yorkais Rudresh Mahanthappa et le batteur Chander Sardjoe. En 2010, il sort son deuxième album, Intuitions, en trio avec FabriceTheuillon et Nicolas Larmignat. En 2012, il tourne avec le groupe du trompettiste Ibrahim Maalouf et intègre la même année Jus de Bocse de Médéric Collignon.
En 2016, Yvan Robilliard joue et enregistre un concerto pour pianiste improvisateur écrit par Andy Emler avec l'orchestre Victor-Hugo Franche-Comté, Hopen Air (CHOC dans Jazzmagazine).
En 2017, il sort son deuxième album en solo The Unspoken sur le label Klarthe. (4 étoiles Jazz Magazine).
En 2019, Yvan Robilliard publie Big Rock avec son trio YR 3 (CHOC Jazz Magazine) avec Laurent David (basse électrique) et Éric Échampard (batterie).
Yvan Robilliard poursuit sa collaboration avec Médéric Collignon ave le Jus de Bosque et le duo MicrOrchestra, entre autres sur des répertoires de chansons de Boris Vian.
Yvan Robilliard a collaboré dans divers projets avec Rudresh Mahanthappa, Ibrahim Maalouf, Michel Portal, Jean-François Zygel, Antoine Hervé, Andy Emler, Sandra Nkaké, Riccardo Del Fra, Reggie Washington, François Raulin, Christophe Monniot, Duffy Jackson, Bob Mintzer, Gerry Weil, François Couturier, Pierrick Pedron, Géraldine Laurent, et André Minvielle.